

Glossaire
Syndrome HS-HA (Hypersensibilité-Hyperactivité)
Le chien Hs-Ha a manqué de « maternage » à certains moments de son développement (dans les 8 premières semaines de vie), ceci peut arriver pour plusieurs raisons : Chiot séparé de sa mère trop tôt : certains éleveurs séparent les petits de leur mère dès qu’ils n’ont plus besoin de téter, c’est-à-dire vers 5 semaines. La mère n’a donc pas le temps de leur apprendre à se contrôler et notamment le contrôle de la morsure…
La mère est incompétente dans son rôle « d’éducation » durant le deuxième mois : pas d’attachement à ses chiots, trop grande tolérance aux mordillements, trop jeune et cherchant plutôt à jouer avec eux ou au contraire trop âgée et fatiguée, trop agressive, etc…(Mère trop permissive, ou mère de substitution incompétente, si la mère biologique était trop agressive.)Portée trop nombreuses (plus de 8 chiots) ou au contraire chiot unique. Il ne semble pas y avoir de prédisposition de race, ni de sexe.
Le chien Hs-Ha ne se calmera pas tout seul en laissant faire le temps. Au contraire ce trouble peut évoluer et s’aggraver : avec de l’anxiété, qui augmente l’hypovigilance et les risques d’agression (par peur, par irritation), avec un hyper attachement secondaire à cette anxiété, qui va entrainer/augmenter les dégâts en votre absence (destructions, malpropreté, aboiements…) avec une sociopathie : un chien Hs-Ha de grande taille, imposant, qui aboie beaucoup épuise son propriétaire, qui baisse les bras, lui cède beaucoup et lui donne ainsi des prérogatives de dominant. Un chien Hs-Ha dominant est dangereux, surtout avec des enfants. C’est dans des cas comme ça que les propriétaires se voient dans l’obligation de se séparer du chien…
Anxiété de séparation
Appelée aussi „névrose d’abandon” ou „trouble du détachement”, elle est une véritable souffrance pour les chiots/chiens atteints de ce syndrome. Elle provient d’une lacune dans l’apprentissage du détachement du chiot initié par la mère, et bien souvent renforcé par le futur propriétaire, qui au lieu de poursuivre l’apprentissage du détachement, répond aux sollicitations continuelles de son animal, qui voit en son maître un figure d’attachement. Cette anxiété lors de l’absence du maître, peut se traduire par différents comportements gênants ou déviants : aboiements, hurlements, destruction, malpropreté, auto-mutilation.
Anthropomorphisme
Tendance à atrtribuer aux animaux des sentiments humains.
Approche systémique
C’est la base du travail d’un éducateur canin. Il considère l'animal au sein de la famille (multispécifique) et se renseigne sur l'ensemble des interactions entre tous les individus qui la compose (en se basant sur l'approche systémique selon laquelle tout groupe constitue un "système" où chaque élément influe sur les autres). Cette approche nous aide à comprendre plusieurs fonctions de l'animal de compagnie dans notre société et explicite le pourquoi de certaines pathologies comportementales.
Homéostasie sensorielle
C'est la faculté de réagir aux évènements au travers du filtre sensoriel.
Chacun possède un seuil de sensibilité, un seuil de réactivité individuel. C'est l'autorégulation des émotions et des actions déclenchées par des stimuli perçus par les sens. Le seuil de réactivité du chiot se met en place avant 4 mois, en fonction des stimulations de son environnement, le chiot va placer plus ou moins haut ce seuil qui lui servira de référence pour toute la vie.
Néoténie
La néoténie décrit, en biologie du développement, la conservation de caractéristiques juvéniles chez les adultes d'une espèce. On distingue chez les animaux une tendance à la conservation de caractères juvéniles lors de la domestication. Par exemple, les chiens remuent la queue et aboient comme le font les louveteaux, mais conservent ce comportement toute leur vie alors que les loups l'abandonnent à l'âge adulte. De même, les chats sauvages adultes ne ronronnent plus et ne jouent plus, alors que les chats domestiques le font souvent jusqu'à la vieillesse. Le même phénomène a été observé pour les renards domestiqués lors de l’expérience de Dmitri Beliaïev.
Conditionnement opérant
Le conditionnement opérant (aussi appelé conditionnement instrumental, apprentissage skinnerien ou conditionnement de type II) est un concept du béhaviorisme initié par Edward Thorndike et développé par Skinner au milieu du xxe siècle. Cette théorie s'intéresse à l'apprentissage dont résulte une action et tient compte de conséquences de cette dernière rendant plus ou moins probable la reproduction du dit comportement. Skinner distingue le conditionnement opérant du conditionnement classique par le fait que la conduite humaine est conditionnée par les conséquences du comportement, avant que celui-ci n'intervienne. À cela s'ajoute la réponse du sujet qui est volontaire, parce que motivé à être récompensé.
L'apprentissage skinnerien repose sur deux éléments, le renforcement et la punition, pouvant chacun être soit positif soit négatif. Ces termes doivent être pris dans le sens précis du conditionnement opérant :
Renforcement : Conséquence d'un comportement qui rend plus probable que le comportement soit reproduit de nouveau.
Punition : Conséquence d'un comportement qui rend moins probable que le comportement soit reproduit de nouveau.
Un renforcement ou une punition peut être soit :
Positif : Par l'ajout d'un stimulus agissant sur l'organisme.
Négatif : Par le retrait d'un stimulus agissant sur l'organisme.
Ainsi, il existe 4 types de conditionnement opérant :
Renforcement positif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter à la suite de l'ajout d'un stimulus appétitif contingent à la réponse Ex: Ajout d'une récompense, félicitations...
Renforcement négatif : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à augmenter à la suite du retrait d'un stimulus aversif contingent à la réponse. Ex: Retrait d'une obligation, d'une douleur...
Punition positive : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer à la suite de l'ajout d'un stimulus aversif ou conséquence aversive contingente au comportement cible. Ex: Ajout d'une obligation, d'une douleur...
Punition négative : Procédure par laquelle la probabilité de fréquence d'apparition d'un comportement tend à diminuer à la suite du retrait d'un stimulus appétitif. Ex: Retrait d'un privilège, d'un droit...
Il existe deux sortes de renforçateurs (éléments de renforcement) :
Renforçateur primaire : Le renforçateur répond directement à un besoin essentiel de l'individu. Ex: Nourriture...
Renforçateur secondaire : Le renforçateur est un renforçateur par un certain apprentissage fait au préalable. Ex: Jouet, argent...
Extinction
L'extinction en tant que procédure se produit lorsque le renforcement d'un comportement préalablement renforcé est interrompu; par conséquent, la fréquence de ce comportement diminue dans le futur. ll est important de toujours renforcer les comportements adéquats à coté de l'extinction. Il existe pour cela des procédures: les renforcements différentiels.
Atavisme
Réapparition, chez le descendant, d’un ou plusieurs caractères qui avaient appartenu à un de ses ancêtres, sans se manifester dans les générations intermédiaires.Transmission héréditaire de certains traits physiques ou moraux.
Prosodie
D'une manière générale, la prosodie est l'inflexion, le ton, la tonalité, l'intonation, l'accent, la modulation que nous donnons à notre langage oral en fonction de nos émotions et de l'influence que nous désirons avoir sur nos interlocuteurs. Elément capital en éducation car selon nos émotions et/ou humeur du moment, nous pouvons, lors d’un commandement, envoyer des signaux totalement contraires au chien qui le fera réagir avec inquiétude…